Je quitte le Cambodge pour la Thaïlande le 12 Janvier 2012 par les voies terrestres. Après avoir traversé la frontière, nous sommes pris en charge par un mini-van conduit par un jeune Chinois. Nous rejoignons une autoroute, je suis assise derrière le chauffeur et je vois le compteur qui passe de 80 à 100, puis 120, 140 pour atteindre finalement les 160 km/heure ! Au Cambodge les bus dépassent rarement les 80 km à l’heure.
Une petite angoisse s’installe, d’autant que c’est le moment que choisit le chauffeur pour sortir son téléphone portable et envoyer un SMS…
J’échange un regard avec mon voisin, un Français, et de concert, nous attachons notre ceinture !
Nous parvenons à Bangkok sans encombres, finalement notre chauffeur était un « pro » !
Le lendemain William arrive de France et me rejoint à Bangkok ; William est un ami, nous avons travaillé plusieurs années ensemble dans la même société à Paris dans le 15ème arrondissement, puis il a créé sa maison d’hôtes près de Carcassonne et actuellement il est installé à Sitgès en Espagne où il a ouvert, avec son ami David, un grand restaurant LA TERRASSA de SITGES. Si vous passez par là, je vous conseille de vous y arrêter pour déguster de délicieux plats préparés par le chef.
William accepte de m’accompagner à Nonthaburi pour y retrouver, peut-être… Phosit. Nous empruntons le bateau sur la Chao Praya et descendons à Nonthaburi. Le Mac Donald est facile à trouver, il n’est pas loin de midi et nous trouvons Phosit, comme prévu, attablé devant une boisson.
Ce dernier nous invite à nous retrouver le lendemain à la gare routière, il souhaite nous amener sur l’île de Koh Chang.
Est-ce là où il compte acheter un terrain ?
Nous passons trois jours sur cette île, il n’est toujours pas question de terrain.
Un soir nous dînons tous les trois dans un petit restaurant, Phosit avale piment sur piment… Je devine un petit peu quelles sont ses intentions ! William part seul de son côté, il m’abandonne lâchement… Phosit et moi retournons à notre guesthouse ; Il me suit sur le balcon de mon bungalow, je m’assois le plus loin possible de lui et je le vois transpirer à grosses gouttes, il ruisselle… Tout d’un coup il se lève et m’annonce qu’il va prendre une douche, j’en profite pour lui dire que je vais me coucher, seule, je lui souhaite une bonne nuit !
Le lendemain, Phosit n’est pas très rancunier, il aimerait me faire rencontrer son ancien Maître et m’amener dans son monastère, j’accepte. Je suis une « grande fille », je saurai repousser ses avances s’il le faut et c’est la perspective d’une nouvelle aventure qui s’offre à moi.