4 – L’unique repas de la journée à Parumjai

Après la méditation les moines partent dans leur véhicule pour recueillir les offrandes dans les villages alentours.

Pendant ce temps j’en profite pour prendre ma douche, à trois heures du matin je me suis juste brossé les dents.

Lorsqu’ils reviennent, leur bol à aumône déborde de riz cuit, et leur besace est remplie de petits sachets en plastique contenant les plats que les villageois ont préparés, de fruits, de briques de lait de soja, de jus de fruit, etc…

Entre temps des femmes du village voisin sont arrivées sur des motos, elles sont allées chercher la vaisselle qui sèche dehors et l’ont déposée sur la table.

Elles s’emparent de la nourriture apportée par les moines et la versent dans les assiettes creuses.

Ensuite chaque plat est purifié : on me demande d’aider : je prends un plat, je le pose sur le tissu que le moine me tend, ensuite je ne dois plus toucher ce plat, sinon il faut recommencer… les moines viennent se servir et commencent à manger ; nous, nous attendons le « signal » pour manger à notre tour !

 Je patiente ...

Je patiente …

Le Maître se sert en premier

Le Maître se sert en premier

Après le déjeuner nous avons « quartier libre » ! Quelques fois je retourne m’allonger un peu ; mais il faut tout de même participer à la vie du Temple.

En ce moment ils organisent une grande réception qui se déroulera au mois de Mai, ceci afin de recueillir des fonds, les invitations sont à imprimer. Je passe plusieurs heures avec Phra Ton : il imprime, moi j’agrafe et je pose le tampon du monastère en haut de chaque page.

Phra Ton devant l'imprimante

Phra Ton devant l’imprimante

Le protocole avec les moines est très stricte : je ne dois pas les approcher de trop près ni les toucher. Lorsque Phra Ton me donne la feuille de papier, il la pose sur la table et je la prends ensuite… Je trouve ça un peu stupide, mais je respecte !!

Promenade dans la jungle

Promenade dans la jungle

Mon "futur" kouti...

Mon « futur » kouti…

De15 h 30 jusqu’à 17 h 30 ils balaient les feuilles tombées dans la plantation, c’est une sorte de méditation, je l’ai fait une fois, pendant une heure, c’est fatiguant, surtout avec la chaleur et je commence à avoir des ampoules aux mains !

Méditation en balayant

Méditation en balayant

A 19 h à nouveau prière, puis méditation jusqu’à 21 h 30.

Le troisième jour, une jeune femme arrive au temple en voiture, elle s’appelle Khuanjit, elle habite la banlieue nord de Bangkok. Elle parle quelques mots d’anglais et nous sympathisons. Elle doit rentrer ce soir en voiture et j’en profite pour suggérer à Phosit de rentrer nous aussi à Bangkok avec elle.

J’en ai un peu assez, j’ai envie de retrouver un peu de confort car cette expérience est très très dure, c’est une torture permanente pour le corps !

Le premier jour je me suis très bien réveillée à 3 h, mais le lendemain j’étais en plein sommeil lorsque la cloche a sonné, et j’ai maudit la terre entière !

Il fait tellement chaud que je me traîne toute la journée, même si j’arrive à m’occuper un peu ; le temps passe très lentement, quelques fois je pense qu’il est au moins quinze heures mais non, il n’est que midi .

Dans le journée il est très difficile de dormir, ne serait-ce qu’une petite demi-heure et j’attends avec impatience 19 h, l’heure de la prière.

Au bout de trois jours de deux heures de méditation deux fois par jour, j’ai mal partout, je ne sais plus comment me mettre, je suis complètement épuisée, je suis comme une serpillière !

Mais ne serait-ce pas le but à atteindre ??? Car dans cet état l’ego n’a plus la force d’exister et le Moi profond peut enfin émerger…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*