Le 2 Mars 2017, j’ai quitté mon hôtel vers 18 h 30, j’ai pris le métro à la station Thong Lor jusquà Mo Chit. Il y a une sortie indiquée : bus pour Don Muang Airport (il est très facile en Thaïlande de se déplacer pour les touristes). Le bus A2 est arrivé à peine 3 mn plus tard, j’ai payé 30 THB (un taxi m’aurait coûté au moins 200 à 300 THB ; il met à peine ½ heure via l’autoroute qui n’est pas encombrée, même à cette heure-là.
Avant de partir je m’inquiétais un peu car mon vol était à 21h55 et arrivait à Cochin à 1 h 45 du matin. J’avais contacté mon hôtel à Fort Kochi pour savoir si, éventuellement, ils pourraient m’envoyer un taxi, ou me permettre d’attendre que ma chambre soit prête, dans la réception, par exemple ; mais ils m’ont répondu qu’ils ne savaient pas à quelle heure ma chambre serait libérée !
J’envisageais donc d’attendre patiemment à l’aéroport quelques heures… mais une idée géniale est arrivée : réserver une chambre au Sara Hôtel Apartment, proche de l’aéroport, qui dispose d’une navette gratuite. La chambre m’a coûtée 22 euros, petit déjeuner compris, plus de soucis…
A l’aéroport tout s’est bien passé, contrôle du passeport (ils se sont assurés que j’avais bien un visa pour l’Inde en règle), contrôle des bagages, ainsi que le vol. J’ai réussi à dormir un peu (les deux places à côté de moi étaient libres) bien que complètement gelée, tout en ayant fermé la clim ! j’ai demandé une couverture mais ils n’en avaient pas ! heureusement que j’avais gardé un gilet !
En attendant mon bagage j’ai contacté l’hôtel, la navette est arrivée à peine 10 mn après.
L’hôtel est un peu vieillissant mais les chambres sont propres et j’ai très bien dormi jusqu’à 6 h du matin. Par la fenêtre j’aperçois des toits en terrasses et quelques maisons nichés au milieu des arbres ; on entend le chant des oiseaux, certains les mêmes qu’en Thaïlande ! Je ne suis pas trop dépaysée !
Au petit déjeuner le réceptionniste est venu me trouver ; il m’a filmé (après m’avoir demandé la permission bien sûr) et je devais lui dire ce que je pensais de l’hôtel… J’ai horreur de ça, mais c’était demandé avec tellement de gentillesse et un si beau sourire que je n’ai pas pu refuser…Heureusement que j’étais passée chez mon excellente coiffeuse thaïlandaise avant de partir !!
Comme je lui disais que j’allais me rendre à Fort Kochi en fin de matinée et que j’aurais besoin d’un taxi, il m’a conseillé de prendre le bus à l’aéroport (ils vont me raccompagner gracieusement, toujours avec la navette), ça me coûtera environ 100 rps au lieu de 1300 rps un taxi… Puis un rickshaw pour atteindre mon hôtel.
Même si je sais que tout ceci est avant tout commercial, ça fait plaisir d’être l’objet de tant de bienveillance !! Le séjour commence bien, attendons la suite….
La navette de l’hôtel m’a reconduite à l’aéroport d’où j’ai pris un bus, relativement confortable avec l’air conditionné, qui se rendait à Fort Kochi ; on m’a dit de descendre au terminal.
En fait, j’aurais dû montrer l’adresse de mon hôtel car il n’est pas du tout à Fort Kochi , mais à Kumbalanghi ! Arrivée là-bas on me dit qu’il faut encore parcourir 20 km, il faut que je revienne en arrière ! Un rickshaw me propose de m’y conduire pour 250 rps, je refuse. Un homme m’indique qu’il y a un bus qui y va mais il faut attendre 20 mn car le chauffeur est en train de dormir ! puis un autre monsieur arrive, il sait où est mon hôtel et il m’indiquera où descendre… Donc tout va bien.
Je m’installe dans le premier siège et je pose ma valise et deux petits sacs devant moi. Pour l’instant pas beaucoup de monde, mais au fur et à mesure que nous parcourons des kms, les gens s’entassent un peu partout… Comment vais-je faire pour descendre avec mes bagages ???
Une femme enceinte s’installe presque sur mes genoux mais je ne peux même pas me lever pour lui laisser ma place…
Finalement le monsieur me fait signe, c’est là que je descends avec tout mon bardas !!
Et maintenant où vais-je ? Il est 14 h et pratiquement personne dans la rue, puis un rickshaw arrive, je lui fais signe et il me conduit à mon home-stay, le West Wind Homez, qui est tout proche, dans des petites rues.
Le propriétaire, Jo Jo, m’accueille chaleureusement : il loue deux chambres avec salle de bain dans sa maison ; la salle à manger est commune ainsi qu’une grande véranda et un très joli jardin au bord de l’eau.
Il me faut changer de l’argent, le propriétaire me conseille de me rendre à la Fédéral Banque, c’est plus sûr que dans les bureaux de change. Mais arrivée là-bas, on refuse d’effectuer le change sous prétexte que j’ai déjà changé 50 euros à l’aéroport !! Je ne comprends rien ! Il faut que le propriétaire de l’hôtel appelle la banque, ce qu’il fait à mon retour et il parait qu’un employé de la banque va venir pour changer mes euros ici… La personne est bien venue et m’a appliqué un taux de change de 69,85 rps pour un euro, tout à fait correct.
Ce matin j’ai pris mon petit déjeuner dans la chambre car, normalement, le petit déjeuner n’est pas compris dans le prix de la chambre ; j’ai apporté mon thé depuis la France et j’ai acheté des gâteaux hier dans une petite boutique, appelée « bakerie ».
Mais à 8h30 Jojo, vient me trouver et me dit que le petit déjeuner est pratiquement prêt ! je n’ose pas refuser et j’attends dans la salle à manger. On m’apporte un thé au lait, chaï, délicieux ; j’entends des bruits de pilon, de mixer et Jojo vient me demander si je mange un peu épicé, je lui réponds que non, pas du tout !!
Donc à nouveau bruits de pilon, mixer et au bout de ¾ heures il m’apporte des galettes de riz, des bananes et un petit saladier où des œufs durs et, je suppose, des morceaux de thon trempent dans une sauce verte. Je goûte, c’est délicieux et pas épicé ! ouf, je n’aurai pas honte devant mes hôtes… L’épouse de JoJo est une merveilleuse cuisinière.
Il n’y a pas grand-chose à faire ici et de toutes façons entre 11 h et 16 h il fait trop chaud pour sortir.
Heureusement chez Jojo, grâce à sa position au bord du lac, le jardin est bien ventilé, ce qui est très agréable.
Ils m’ont prêté un vélo et je me promène un peu ; pour manger le midi et le soir, j’ai trouvé une boutique qui fait des beignets végétariens, ou avec un œuf dedans, pas trop épicés ; sinon pas de restaurant en vue !!
Jojo m’a proposé de faire une promenade avec un rickshaw pour 600 rps, j’accepte. Le chauffeur m’emmène dans des villages de pêcheurs où l’on voit ces filets. Nous sommes également allés au bord de la mer, ça m’a fait passer trois heures…
Kumbalanghi est un village qui vit d’agriculture et de pêche ; il est entouré de backwaters et de rizières. Les mangroves servent de séparation entre la terre et l’eau, amenant crabes, huîtres, petits poissons et crevettes.
L’industrie du coco fournit : cordes, fils de coco, traitement du coprah, etc…
Au cours de cette promenade j’ai pu admirer ces magnifiques paysages :
Nous avons également fait un tour au bord de mer :
Demain je quitte le West Wind Homez où j’ai été accueillie et « chouchoutée » par JoJo et sa femme pour me rendre à Alleppey – Marariculum ; ce sera l’objet d’un nouvel article !
Coucou,
Comme d’habitude, toujours ravie de lire ton carnet de voyages ! Tu as vraiment l’art de dégoter des endroits typiques et dénués des cohortes de touristes. Quel bonheur de capter ces instants magiques !
Le sud de l’Inde a l’air moins pauvre que les grandes villes du Nord. Je suis toujours épatée par le sourire des hindous et les couleurs des saris des femmes.
Gros bisous et à très bientôt,
Domi