En décembre 2017 un ami m’avait amenée en pyrogue depuis Elinkine passer une journée sur le campement de l’Île d’Egueye. J’y suis tombée sous le charme et j’avais décidé d’y revenir.
C’est aujourd’hui chose faite, j’ai négocié avec Abdou, le propriétaire, un tarif intéressant pour y passer deux semaines.
Le matin je me réveille vers 6 h 30/7 h et à 7 h 30 je me dirige vers le lieu du petit déjeuner : une longue table est installée face au bolong : El Hadj, le gérant, a préparé les braises, fait chauffer l’eau et je m’installe près du braséro, un peu pour me réchauffer car le matin la température est fraîche, mais aussi pour faire griller le pain fait maison.
Si nous avons un peu de chance les clients de passage ne sont pas encore levés, et, avec El Hadj, nous savourons ces instants privilégiés de calme troublés uniquement par les cris des oiseaux et le bruissement des arbres provoqué par les singes qui s’ébattent tout près de nous !
Hassan n° 1 nous rejoint, prend son café et part en kayak, récupérer son filet de pêche qu’il a installé la veille ; il en profite également pour cueillir les huitres qu’il fera griller, vers 13 h pour accompagner l’apéritif !
Comme je le disais, le pain est fait maison et c’est Babacar qui le confectionne ainsi que de délicieux gâteaux à la noix de coco, dont j’ai copié la recette !
Voici le résultat :
Quelques fois, vers 9 h 30/10 h, je pars faire une heure de kayak dans les bolongs lorsque l’eau est encore peu agitée et je découvre, au fil de l’eau toutes sortes d’oiseaux qui s’envolent sur mon passage. A mon retour je suis accueillie par Babacar qui m’offre un verre du jus d’une délicieuse noix de coco.
Dans la matinée, bien souvent des groupes de touristes arrivent pour passer la journée, rarement pour y dormir, ou alors seulement une ou deux nuits !
Vers 13 h les deux Hassan font griller au feu de bois les huitres cueillies le matin et Hassan n° 2 m’aide à ouvrir celles qui sont un peu récalcitrantes…
Puis c’est l’heure du déjeuner, avec souvent un délicieux thiéboudienne préparé par Fatou ou Sohrna !
Abdou m’a fait installer un hamac tout au fond du campement, dans un endroit calme, que peu de personnes connaisse, afin que je puisse m’évader loin des conversations bruyantes… J’ai un peu de mal à comprendre comment on peut faire du bruit dans ce havre de paix, où il suffit d’admirer le paysage, d’écouter le chant des oiseaux pour tout simplement, Etre !!
Vers 17 h, je m’évade, j’emprunte des petits sentiers qui partent de l’arrière du campement ; je traverse des champs d’arachides, des rizières en friche (c’est la saison sèche), pour déboucher sur un bras de bolong, et sur des falaises d’où j’ai pu admirer, d’en haut, un crocodile qui se faisait dorer au soleil… Il parait qu’ils n’attaquent pas et qu’ils ne mangent que du poisson… Pourvu qu’ils n’aient pas envie de changer de menu…
Quelques fois, au repas du soir, on nous a servi du crocodile, j’ai goûté, mais je n’apprécie pas du tout !
D’ailleurs, le soir, je ne mange ni poisson, ni viande et El Hadj me prépare un repas à part : œufs au plat, pâtes, pommes de terre, etc…
Une vraie princesse !!
Tout le personnel : les deux Hassan, Babacar, Sohrna, Fatou et El Hadj, sans oublier Abdou, sont adorables et aux petits soins avec moi ; je sens que je vais partir les larmes aux yeux et la boule au ventre !
Mais je reviendrai, InchAllah ! Et puis de nouvelles aventures m’attendent !!