Le 26 Janvier 2018 je rentre du Maroc où j’ai passé deux semaines à Essaouira. Mon vol atterrit à Diass, le nouvel aéroport, situé à environ 60 km de Dakar. L’ancien aéroport de Dakar est fermé définitivement.
Etant donné que les vols atterrissent presque toujours vers 1 h du matin, j’ai réservé une chambre à Toubab Diallow à l’hôtel SOBO BADE. ! Le chauffeur de l’hôtel vient me chercher (pour 20 000 fcfa : 30 euros), c’est un peu cher mais en même temps c’est rassurant.
C’est un endroit magique !
Cet hôtel a été créé par M. Gérard Chenet, né à Haïti, voici la petite histoire de cet hôtel :
« C’est à Toubab Dialaw, village de pêcheurs situé à 55 KM au sud de Dakar que Gérard Chenet s’installe vers les années 70.
Originaire d’Haïti où il est né en 1927, Gérard Chenet vit au Sénégal depuis 1964. Avant son arrivée, il fut aussi avocat, journaliste et professeur d’histoire de l’Afrique en Guinée Conakry. Écrivain, architecte, metteur en scène, sculpteur et musicien, Gérard CHENET fut aussi conseiller au Ministère de la Culture au début des années 70.
Il commence par bâtir sa maison avec les matériaux environnants : pierres taillées dans la roche volcanique, marbre d’Italie de récupération, chaume, bambou.
Il se met à la pratique de la flûte et de la sculpture (ébène, basalte, puis blocs monumentaux de marbre). Son enthousiasme attire des jeunes de la région : un atelier d’art plastique se développe avec en plus de la sculpture des ateliers de modelage et de batik.
Au début il reçoit ses amis, sa famille et des artistes, puis il répond à la demande des visiteurs et, de petits bâtiments avec tourelles et dômes, toits de paille ou de tuiles, recouverts de terre cuite, de céramique, de pâte de verre colorée, de grès rose ou de pierres plates voient le jour. Cet endroit en perpétuelle mutation devient l’ Espace Sobo Badè (Sobo: dieu vaudou de l’orage, Badè: divinité de l’éclair, appellation mythique liée au son et à la lumière évoquant les arts visuels), un lieu à l’architecture inimitable.
En 1992, Gérard Chenet construit un théâtre à ciel ouvert. Des stages de rythmes et de danses traditionnelles africains, des créations chorégraphiques, des spectacles de théâtre expérimental, des stages d’initiation au batik, des symposiums de sculpture, de céramique et de peinture, des ateliers musicaux s’y organisent.
L’Espace Sobo Badè est reconnu aujourd’hui comme un lieu à vocation touristique et culturel dans le monde entier…. » (www.sobobade.com)
Le 28 Janvier je quitte cet hôtel après avoir mangé une délicieuse pizza aux aubergines dont la pâte est faite maison : 3000 fcfa (4,50 euros).
Je demande le taxi pour 13 H 30, nous sommes dimanche et je crains les embouteillages ; finalement nous arrivons une heure après à l’aéroport ; là je dois prendre un vol pour Cap Skirring.
Petite inquiétude au moment de l’enregistrement, ils ne me trouvent pas sur la liste ; j’avais pourtant acheté mon billet le 12 Janvier à l’aéroport de Ziguinchor ! finalement tout s’arrange, OUF !
En attendant le départ, je fais connaissance avec un Sénégalais, Yaya, Conseiller Spécial auprès de l’Association des Maires du Sénégal : un homme charmant, beaucoup d’humour, il me drague gentiment et deux français, qui sont assis juste derrière nous ne perdent rien de la conversation et ne peuvent s’empêcher de rire…
Je ne sais pas comment ça m’est venu mais j’en viens à lui parler de mon téléphone sénégalais dont je ne sais pas me servir (trop simple par rapport à mon Iphone…), et de mon pass internet qui ne fonctionne plus !!
Il règle mon téléphone, et arrange mon petit boîtier : la puce n’était pas bien insérée dans son encoche et il la coince avec un petit bout de papier !!
Merci l’Univers d’avoir placé ce charmant monsieur sur ma route ! une belle rencontre !
Mais, lui part pour Ziguinchor, moi pour Cap Skirring, Il habite Dakar, il est marié, donc normalement nos routes ne devraient plus se croiser…
J’arrive à Cap Skirring à 17 h 30, le taxi que Massimo m’a envoyé est là et il me conduit jusqu’à Diembering où de merveilleuses aventures m’attendent…